Aujourd’hui a lieu pour la deuxième fois à Fribourg la « Journée du bilinguisme », qui coïncide avec la Journée européenne des langues. L’objectif de cette journée est de mettre en valeur la richesse du bilinguisme et les bonnes relations entre les communautés linguistiques au sein de ce canton bilingue.
Une soirée-débat bilingue a lieu aujourd’hui, le 26 septembre 2016 à 18h, à la Haute école de gestion de Fribourg. Elle est dédiée au thème « Bilinguisme en entreprises : quels avantages, quels outils ? ». La Région capitale suisse est partenaire de cette manifestation. D’ici la fin de la semaine, divers événements sur le thème du bilinguisme seront organisés dans d’autres institutions et écoles du canton de Fribourg.
Vous trouverez plus d’informations sur la plateforme Internet : Fri2Frei – Journée du bilinguisme
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L’échange linguistique entre les écoles fonctionne comme suit : deux communes ou villes au sein de la Région capitale suisse décident au niveau politique d’encourager et de soutenir un échange annuel entre leurs classes de la scolarité obligatoire. Placés sous la devise «Sprachbad – Immersion», ces échanges sont proposés aux élèves de 6e et de 9e. L’idéal est de réunir des communes de nature opposée (des communes rurales avec des communes urbaines, des communes de montagne avec des communes situées en bord de lac, etc.).
Pour être menés à bien, de tels projets doivent bénéficier de l’implication des directions d’école, du corps enseignant ainsi que des parents. Vous trouverez plus de renseignements sur ce flyer d’information et sur le site Internet du canton de Berne.
Au cours de l’été 2016, près de 120 élèves issus de six communes ont pu effectuer un échange linguistique de neuf jours.
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Le témoignage de Juliette, élève 5ièm classe, sur ses neuf jours à Dulliken illustre parfaitement l’importance d’une telle expérience pour des enfants.
« J’ai vraiment appris ou réappris beaucoup de choses à Dulliken. Par exemple, j’ai appris comment dire centrale nucléaire en allemand : ‹Atomkraftwerk›, car la vue ne donnait malheureusement pas sur un magnifique lac avec des vignes sur les collines, mais plutôt sur une grosse cheminée grise et sombre qui me faisait un tout petit peu peur. Je n’ai jamais aimé les centrales nucléaires. Pourquoi ? Je ne sais pas... Ce n’est pas la chose la plus moche du monde, mais pas non plus la plus belle.
J’ai aussi réappris certaines choses. Les mots que j’avais oubliés me sont revenus, comme si une fée, avec sa baguette magique, avait fait que tout me revienne en tête. Elle a fait que j’apprécie l’allemand. Bon, elle a aussi fait qu’il fasse moche pendant tout notre séjour à Dulliken : dimanche, lundi, mardi ! :-)
Je n’ai pas appris que du vocabulaire ! J’ai aussi découvert le fonctionnement des Suisses allemands, leurs habitudes. Et aussi des Africains car le papa de Safi est Africain. Par exemple, dans la famille de ma correspondante, nous mangions le déjeuner sans assiette. C’est vraiment un tout petit détail, mais moi j’aime bien chercher les tout petits détails, ça m’amuse. J’avais toujours peur de mettre des miettes partout sur la table, alors je faisais un petit tas de miettes sur le côté de la table. Autre exemple : nous mangions souvent très tôt et ensuite nous regardions un film. Nous jouions beaucoup dehors, à la: ‹Spielplatz›, avec Fiona, Tilana, Livio, Victor, Aurélien et Loane. Avec Safi, nous allions donner à manger aux poules et à la lapine, qui attend des bébés. Ce qui était aussi drôle, c’était que quand je parlais à mes amis de Colombier, je leur parlais parfois en allemand.
En tout cas, ce que je peux dire sur cet échange, c’est qu’il a été très utile. Il m’a beaucoup appris.»
Pour les parents d’accueil, ces échanges constituent également des expériences intéressantes :
« Lorsque le courant passe entre l’élève et la famille d’accueil, l’expérience est très enrichissante. […] Nous nous sommes beaucoup amusés avec l’élève que nous avons accueilli. Nous avons essayé de lui apprendre de nouveaux mots allemands comme ‹Wurst›. Sa prononciation nous a bien fait rire ! [..] Au bout d’une semaine d’échange, notre fils se sentait déjà plus à l’aise en français. […] On pourrait bien sûr réfléchir à la durée idéale d’un tel échange. Une sortie scolaire avec les deux classes pourrait également être une idée intéressante.» Les parents de Lars, 12 ans
« Nous nous sommes rendu compte qu’il ne fallait pas hésiter à parler aux enfants dans une langue qui n’est pas la leur. Notre fils a constaté qu’il pouvait déjà bien se débrouiller avec le peu de vocabulaire appris et que la langue parlée était parfois bien différente de ce qu’on apprend dans les livres. […] La rencontre avec l’autre famille a également été très enrichissante. » Les parents de Maurice, 12 ans
« La rencontre avec les familles était une belle expérience. Les Romands sont très décontractés. […] Nous recommandons tout à fait cet échange, c’est une bonne manière d’élargir son horizon. » Les parents de Luca, 13 ans
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